Position du Think-Tank Carnot-Cournot à propos du climat
Les discussions à propos du climat, si tant est qu’elles aient lieu,
sont généralement biaisées, incomplètes et empreintes d’a priori
idéologiques.
Elles conduisent à des conclusions erronées parce que :
les bases pour établir un diagnostic correct font encore et
toujours défaut,
et
les mesures qui se fondent sur ce diagnostic peuvent entraîner
des développements indésirables, néfastes et exagérément coûteux.
Si les faits observés et les mesures physiques qui sont
effectuées ne font pas polémique, c’est bien la part que l’action
humaine prend dans le changement climatique qui reste LA question
centrale (causalité anthropique).
Les incertitudes scientifiques sont si vastes qu’il ne peut y
avoir consensus à ce sujet (autrement dit : qu’un trop large consensus
à ce sujet éveille le soupçon que suscitent toutes les unanimités ou
pseudo-unanimités).
Le développement du Monde devrait encore être accompagné d’une
forte croissance démographique, entraînant elle-même une croissance
économique demanderesse de ressources.
Simultanément, la partie la plus privilégiée de ce monde se
plonge dans un esprit post-moderne menant à la mise en doute de toute
idée de progrès,
Encore moins certain que l’état des connaissances scientifiques,
c’est dans un tel contexte que le débat politique doit se dérouler.
Les possibilités d’action, qu’elles soient adaptatives,
atténuantes ou correctrices, doivent être soumises à de sobres analyses
de risques qui doivent inclure tant ceux de l’action que ceux de
l’inaction.
Aucune politique se voulant gestionnaire des conditions de vie
dans un climat changeant ne peut ignorer ni les besoins fondamentaux
des sociétés, ni la faisabilité économique et technique des solutions
proposées ou imaginées.
Ce n’est que de manière résumée et quelque peu abrupte que les
questions qui se posent peuvent être présentées. L’argumentaire
présenté ici n’a pas d’ambitions explicatives ou pédantes, il a pour
but d’aider à structurer les éléments d’un possible débat et de mettre
en exergue les points importants.
Un seul laboratoire, la Terre, pas d’expérimentation possible. Changements climatiques : au long terme, périodes glaciaires et interglaciaires Variations météorologiques : périodes plus ou moins chaudes et/ou sèches, pouvant durer plusieurs années (Genèse 41:29).
Faits observés :
La sortie du petit âge glaciaire à la fin du 18ème siècle fut initiée par autre chose que l’activité humaine.
Réalité d’un réchauffement global.
De ~1 °C depuis le début de l’ère industrielle, plus élevé sous de hautes latitudes. Fonte des glaciers, migrations d’espèces, raccourcissement des cycles de culture.
Émissions anthropiques de CO2, dont 45% sont restés dans l’atmos- phère et 55% séquestrés par la biomasse et les océans.
Pas de corrélation valable entre CO2 et réchauffement.
Modélisation (utile pour tester des hypothèses scientifiques) :
Nécessaire car évolution trop lente, impatience.
Modèles grossiers et simplificateurs, fondés sur ce qui est connu, incapables d’intégrer les nombreuses inconnues.
Paramètres ajustés pour obtenir le résultat escompté. Black boxes invérifiables.
Plausibilité physique du forçage radiatif causé par les gaz à
« effet de serre ».
Erreur monumentale dans l’appréciation de la sensibilité de la tempé- rature aux variations de la concentration en CO2.
D’où « surchauffe » de la plupart des modèles par un facteur 2-4 par rapport à la vitesse observée depuis 1978.
Modèles invalides pour quelque projection que ce soit.
Scénarios élaborés pour projeter l’évolution possible du climat.
Paramètres :
Centrés sur la continuation des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre (CO2 equivalent).
Cas extrême irréaliste (RCP8.5) privilégié pour décrire un scénario de
« business as usual ».
Utilise bien plus que les réserves prouvées de pétrole et de gaz.
Ignore les progrès techniques et changements structurels.
Permet de justifier toute alarme et toute politique.
N’incorporent pas de projections des variations des conditions natu- relles, décennales, multi-décennales ou séculaires, par exemple des courants océaniques (sauf 1 exception).
Résultats :
Vastes marges d’incertitude permettant de tout affirmer et son contraire.
Hausses de température, montée du niveau des mers, plus fréquents et violents événements météorologiques (tempêtes et ouragans, précipi- tations et inondations).
Seul mode de régulation considéré : les causes anthropiques, avant tout par les gaz à effet de serre, avant tout le CO2 issu des carburants fossiles.
Événements catastrophiques – fréquence et intensité des ouragans, incendies forestiers, inondations – faussement (mensongèrement) attribués au changement climatique.
Peinture du diable sur la muraille.
Après correction des exagérations de sensibilité du climat au CO2 et des extrapolations fondées sur des scénarios irréalistes, l’urgence climatique pourra être retardée d’un siècle ou plus.
Il est suggéré que les changements climatiques apporteront plus de tourments que de bienfaits. Rien ne le prouve.
Revue des estimations de pertes de revenu dues au climat (W. Nordhaus, prix Nobel d’économie 2018) :
En augmentation avec l’élévation de la température.
Pour 3 °C pertes de -2.04 (±2.21) % (ne rien perdre reste possible), pour 6 °C pertes de 8.16 (± 2.43) %.
« Coût social » du carbone passant de 30 USD/tonne CO2 en 2020 à 100 USD/t en 2050
Rapport du GIEC SR15 (2018)
fait passer l’objectif de Paris de 2 °C à 1,5 °C, ce qui exacerbe l’ur- gence ;
fixe un «budget carbone » au delà duquel l’objectif ne sera pas at- teint, ce qui détermine un « time to zero » pour l’économie ;
requiert l’engagement d’au moins 2400 Mrd USD par année pen- dant au moins trente ans (3% du PIB mondial).
Exiger une dépense supérieure à plus de 30 fois 3% du PIB pour éviter des pertes de 2 à 4 % 80 ans plus tard est une folie.
Les ordres de grandeurs sont perdus de vue.
Substituer 85 % de l’approvisonnement énergétique du Monde demanderait par exemple la mise en marche de 11 000 centrales nucléaire de 1,6GW, une par jour pendant 30 ans.
Les technologies de substitution ou de capture et séquestration du CO2 n’existent pas à une échelle industrielle démontrée. Les investisse- ments nécessaires ne peuvent même pas être évalués à ce jour.
Cap & Trade :
C’est l’application d’un modèle de soi-disante économie de marché mais qui reste fondé sur l’arbitraire étatique (fixation de quotas).
Jeu de somme nulle: n’effectue que des transferts de fonds sans que les conditions économiques fondamentales ne changent.
La peur mauvaise conseillère, justifiant toutes les soumissions.
L’homme à la recherche de conditions de survie, plus sensible aux mau- vaises nouvelles qu’aux bonnes.
Perte d’orientation : religions, idéologies politiques, postmoderne. Et pourtant : méfiance de la science et de la connaissance.
Experts acceptables si conformes à la doctrine dominante.
Quête de garantie, de réconfort, de rédemption et de confirmation. Préférence à la médiocrité car égalitaire en tout. Haine du progrès. Double hubris :
de culpabilité: nous sommes nos propres ennemis;
de rédemption: nous sommes la solution.
Élan eschatologique devenu « mainstream », aussi pour les églises.
Agrégation de tous les autres maux du Monde à la question climatique: biodiversité, pollutions, pauvreté, conflits, migrations, minorités et genres opprimés, etc.
Nouveau mantra : durabilité et générations futures. Alarmisme comme mode permanent de communication L’ennemi c’est l’autre :
Renaissance de l’intolérance, même au débat ouvert.
Sceptiques associés aux négationnistes, incompétents, criminels, complices de sombres puissances économiques
Continuation des mensonges:
biais de confirmation, dynamique de groupe, peur de la perte
(Vote le 13 juin 2021 sur la loi adoptée par le Parlement suisse)
Objectifs de réduction des émissions de CO2 (p/r 1990) : 50% en 2030 — Zéro net en 2050 — 3/4 en Suisse (en 2018: 13.6% déjà atteints).
Fiscalité du carbone, « Fonds pour le climat » taxe incitative sur les combustibles de 96 à 216 Fr/tonne, essence 12
ct./Litre, échange de quotas, billets d’avion.
Mécanismes les plus complexes d’exemptions et de subventions.
Arguments :
Fondements scientifiques insuffisants et exagérés. Le climat est utilisé comme prétexte, urgence non avérée.
Objectifs irréalistes, dimensions démesurées.
Coûts exorbitants pour des résultats futiles et dérisoires.
Impact sur le climat plus que négligeable, même si toutes les parties satisfaisaient à l’accord de Paris.
Incohérence énergétique avec la suppression programmée du nucléaire et la promotion de renouvelables intermittentes.
La Suisse est déjà championne mondiale de l’efficacité carbone de
son économie. Éliminer une tonne supplémentaire coûte d’autant plus cher. Agir ailleurs serait plus efficient.
Elle s’offre en victime expiatoire à la concurrence mondiale.
Mainmise étatique, planification industrielle et énergétique.
Pas de mesures d’adaptation spécifiées, signe du manque d’importance accordée à la question climatique en soi.