La liberté de la science requiert qu’elle soit exempte d’intentions politiques, imposées de l’extérieur ou par ses propres acteurs.
Cet essai a pour but de sonner l’alarme et d’exposer par des exemples les risques d’abus de la science par le politique, ainsi que d’inclinaisons politiques que la communauté scientifique et les experts sont tentés d’adopter ou de mener.
À ce propos une présentation et une discusiion publique sera organisée début 2019.
Résumé et conclusion
Si le but suprême de la science est de satisfaire notre curiosité à propos de notre univers et de nos sociétés, elle sert aussi à conseiller les acteurs politiques en soulignant tant les faits et phénomènes avérés que les incertitudes qui y sont liées.
De son côté, le monde politique veut opérer des choix, le plus souvent basés sur des convictions.
Un conflit est programmé entre l’utilisation biaisée d’une science confirmant les convictions ou son rejet lorsqu’elle les infirme, et un monde scientifique en butte à la désillusion, à la critique du progrès et au retour de croyances, ce qui peut le pousser à sortir de son domaine de compétence et de responsabilité pour se mettre au service de dogmes ou doctrines préétablies.
Trois exemples sont décrits de ces abus mutuels à propos de la politique climatique, des pratiques agricoles, et des stratégies énergétiques.
Les perdants sont la liberté de la science et des chercheurs, une opinion publique mal formée et des politiques qui s’égarent.
Une honnêteté intellectuelle sans faille et un esprit critique rigoureux sont nécessaires pour éviter ces déraillements.
Cependant, dès lors que des abus sont constatés, il s’agit d’y être alerte, de les dénoncer et de les combattre, même au prix de ne pas être populaire.